| Arbitre de football et Conseiller Technique Régional, Mickaël Lesage nous parle de sa vision de l’arbitrage et de son développement en Normandie.
Pouvez-vous svp vous présenter ? Pourquoi être devenu arbitre ? Et quel est votre meilleur souvenir ? J’ai été joueur de football à l’ESFC Falaise de 6 à 20 ans environ avant de poursuivre cette activité en district dans un club voisin qui était bénévolement dirigé par ma famille (oncle Président, papa entraineur, maman secrétaire…), l’AS La Hoguette. Le début de l’aventure dans l’arbitrage a été à 17 ans, après avoir pris le drapeau régulièrement le dimanche après-midi, j’ai passé mon examen d’arbitre officiel tout en continuant à jouer (possible jusqu’à 23 ans). J’arbitrai donc le samedi après-midi ou le dimanche matin et je jouais le dimanche après-midi. Qu’appréciez-vous dans votre fonction d’officiel ? Et quelles sont les difficultés que vous avez pu rencontrer ? L’arbitrage c’est avant tout de la gestion humaine, du management. Comprendre, observer, communiquer, faire accepter ses décisions, c’est tout l’enjeu de l’arbitrage. Les relations humaines entre les différents acteurs sont essentielles dans notre activité. Aujourd’hui, et cela semble de plus en plus difficile, l’acceptation de l’autorité est un enjeu majeur. Le respect de la Loi, le respect des personnes qui tentent de faire respecter les lois (pour nous du jeu, du football) est de plus en plus compliqué. Le sport et le football occupent une part importante dans notre société et malheureusement ils sont aussi un peu représentatifs des comportements déviants que l’on peut observer chaque jour davantage. Vous occupez une place importante dans l’arbitrage normand en tant que Conseiller Technique Régional. Quel constat faites-vous et quels sont vos projets pour le développer ? Nous y travaillons chaque jour, tous ensemble, avec tous les acteurs du football. Nous nous attachons énormément à échanger avec tous les protagonistes des clubs de football ou d’un match. Les Présidents, les entraineurs, les éducateurs, les joueurs, il est essentiel de partager nos interrogations, nos expériences, d’être à l’écoute des idées des autres. S’il est difficile aujourd’hui de recruter des arbitres et notamment de jeunes arbitres, il est encore plus difficile aujourd’hui de les fidéliser, de les former et les faire évoluer sur plusieurs saisons… La fidélisation de nos arbitres est un axe majeur dans la hiérarchie de nos objectifs. Pensez-vous qu’il est intéressant, comme le propose l’AFCAM, de mettre en place un temps de rencontres entre arbitres de différentes disciplines sportives pour se rencontrer, échanger et faire un partage d’expériences ? Toutes les idées sont bonnes à prendre. Toutes les expériences peuvent être tentées à partir du moment où elles restent dans un cadre légal. Une fois encore, le partage, les échanges sont des moyens qui doivent être privilégiés pour atteindre nos objectifs. Que diriez-vous aux personnes souhaitant se diriger vers l’arbitrage ? L’arbitrage, notamment chez les plus jeunes, permet de se construire. La prise de décisions, le sens des responsabilités vous aident à grandir plus rapidement. A chaque match une nouvelle expérience, à chaque expérience un peu plus de maturité… Bien évidemment, certains ne retiennent que les quelques incidents qui sont parfois mis en avant maladroitement, mais nous voulons surtout souligner le très grand nombre de rencontres où tout se passe bien, où chacun aura pris du plaisir dans son domaine (joueurs, éducateurs, arbitres). La majeure partie de nos matches se déroulent dans d’excellentes conditions et c’est ce qu’il faut retenir avant tout. Propos recueillis par Elise LEGER du CROS Normandie. Lire la suite |
|
|
Intéressant papier sur le football qui met bien l’accent sur les cas très différents qui peuvent se présenter aux arbitres
Alors que la crise sanitaire actuelle engendre une période pour le moins compliquée d’un point de vue sociétal, nous avons déjà rappelé à plusieurs reprises que le monde du sport n’y échappe pas. Ainsi, de nombreux sportifs se sont exprimés sur la situation, leur organisation et leurs attentes. Mais il y a une composante qui reste discrète, comme à son habitude, c’est la corporation des arbitres. LSD a donc enquêté auprès des arbitres de football dauphinois pour connaître leur quotidien et leur état d’esprit. En premier lieu, il faut souligner que les différents niveaux de l’arbitrage impliquent des situations personnelles diverses. Ainsi, les arbitres qui continuent d’officier sur les compétitions poursuivent leur préparation physique normalement, afin d’être performants lors des matchs. Seulement, ici, il faut différencier l’arbitre professionnel de l’arbitre considéré comme sportif de haut niveau. Hakim BEN EL HADJ, grâce à son statut professionnel continue à bénéficier de rassemblements à Clairefontaine, le fief du Football français. Celui qui représente le club de l’Olympique St Marcellin, officie sur les rencontres de Ligue 1, la dernière en date, FC Metz-Stade Brestois qui s’est déroulée le 29 Novembre dernier. Il se prépare donc comme à l’accoutumée, utilisant notamment la piste d’athlétisme, réouverte depuis quelques jours seulement. Arbitrer étant son métier, une dérogation lui est octroyée pendant ce confinement que ce soit pour s’entraîner ou pour se déplacer sur les lieux des rencontres. A un échelon inférieur, les arbitres de Ligue 2 et de National n’ont pas un statut professionnel. Mais les compétitions sur lesquelles ils officient continuant de se dérouler, ils ont également une dérogation similaire à celle d’Hakim. Pour prendre l’exemple de Mickaël LELEU, qui siffle en National, il a l’autorisation d’utiliser les infrastructures de son club, l’ES Manival à St Ismier. Si nous descendons encore dans la hiérarchie, nous retrouvons des arbitres au statut très particulier. En effet, les arbitres Fédéraux 4, ont vu leur niveau de compétition se stopper (Nationale 2), mais comme ils sont susceptibles d’être désignés en tant que 4è arbitre sur des matchs de Ligue 2, ils se doivent de maintenir une forme physique irréprochable au cas où ils seraient amenés à remplacer un arbitre lors d’un match de L2. Paradoxalement, ils n’officient actuellement pas en tant qu’arbitre central puisque la Nationale 2 est à l’arrêt, ce qui rend leur situation délicate. Les arbitres officiant en D1 Féminine et en D1 Futsal bénéficient donc d’une dérogation quant à la limitation kilométrique et aux horaires pour pouvoir s’entraîner mais peuvent parfois se heurter à des infrastructures fermées par les municipalités. Les déplacements sont également plus compliqués qu’en temps normal pour nos arbitres fédéraux qui se heurtent à un allègement de l’offre des transports. Quelques arbitres nous ont précisé qu’ils privilégient beaucoup plus la voiture en ce moment, ce qui peut éventuellement être moins bénéfique pour la récupération et engendrer plus de fatigue. Une fois que nous avons fait ce tour d’horizon des niveaux fédéraux, il nous reste les niveaux régionaux et départementaux. En Isère ce qui relie tout ce monde, c’est le groupe d’entraînement dirigé par le coach Stéphane ABELA, que LSD a rencontré à plusieurs reprises. En ce moment plus aucun entraînement en groupe n’est possible. Un réel manque pour ceux qui avaient l’habitude de côtoyer à Tullins, Hakim BEN EL HADJ, Nicolas BROTONS, Edgar BARENTON et consorts, distilleurs de bons conseils à l’adresse des arbitres moins expérimentés. Une nouvelle fois, Stéphane, le coach de cette équipe d’arbitres isérois, a sympathiquement répondu à nos questions. « Je les ai régulièrement au téléphone, nous mettons en place des séances individualisées, je sens que certains maintiennent un bon niveau de motivation ». Des propos qui laissent sous-entendre que d’autres perdent en motivation. Et c’est effectivement le mot qui revient le plus souvent lorsque nous interrogeons les arbitres. L’un d’entre eux nous a confié : « C’est difficile de se motiver sans avoir de perspective datée précisément ». Et Coach Stéphane de surenchérir : « L’objectif, c’est de se maintenir en forme en travaillant le foncier, cette coupure ressemble fortement à une intersaison, lorsque nous connaîtrons la date de reprise, il faudra remettre en place une préparation physique et c’est pour éviter de repartir de zéro que j’encourage chacun d’eux à ne pas lâcher ». Certains nous ont confié s’être organisés en aménageant une salle de sport à domicile ou en organisant des séances de renforcement musculaire en visio, ou encore en travaillant plus en profondeur sur des aspects tels que la préparation mentale par exemple. Par ailleurs, en Ligue et en District, les ambitions sont différentes, puisque nous rencontrons des arbitres en devenir qui, s’ils souhaitent un jour accéder au Niveau Fédéral, doivent agir comme leurs aînés (entraînements structurés et réguliers, hygiène de vie saine et équilibrée), mais également des arbitres sans plan de carrière, mais avec la noble ambition de prendre du plaisir. Mais même pour ces derniers, la préparation physique est importante. Stéphane nous le martèle à nouveau : « L’arbitre est un sportif à part entière, il doit s’entraîner régulièrement pour être performant et parcourt plus de kilomètres que les joueurs lors d’une rencontre ». Un arbitre de District qui évolue en D3, et qui n’a pas forcément l’ambition de monter les échelons nous explique : « si je ne me maintiens pas en forme, la reprise sera trop compliquée d’un point de vue athlétique, et si je ne suis pas bien physiquement lorsque j’arbitre, mes prestations s’en ressentent et cela je veux à tout prix l’éviter, il n’y a rien de mieux pour un arbitre que de donner les trois coups de sifflet de la fin d’une rencontre en ayant le sentiment du devoir accompli ». Lire la suite |
|
|
Intervenants : - Romain CAULIEZ, étudiant Sciences Po Lille - Recherches en histoire du Sport "Etudier la construction historique du sexisme dans le sport, pour déconstruire les préjugés et reconstruire le modèle sportif"
- Carole GOMEZ, Directrice de recherche IRIS "L’enjeu de la féminisation au sein des instances sportives internationales"
- Marie-Françoise POTEREAU, Présidente de FEMIX'SPORT et Vice-Présidente de la FF Cyclisme "Oser s'engager" - Tiffany HENNE, journaliste sportif "Journalisme sportif : quelle place pour les femmes ?"
- Patrick VAJDA, Président de l'Association Française du Corps Arbitral Multisports "27% : Inacceptable ! 15% : Invraisemblable !"
- Léa QUINIO, joueuse de football au STADE MALHERBE CAEN
Entretien partage d'expériences
- Anne-Laure PICOT, Agent de la DRDJSCS Normandie "La place des femmes dans le sport en Normandie"
Journaliste/Animatrice : Hayley EDMONDS
Lire la suite |
|
|
Insolite : double première pour Aurore, l’arbitre qui répond à l’appel Lors de la rencontre Morlaas – Astarac Bigorre, M. l’arbitre Frédéric Vergnaud s’est claqué à la cuisse dès la 20ème minute sur un renvoi. La touche étant assurée par deux joueurs de chaque équipe, il fallait trouver une solution de replis pour trouver rapidement un autre directeur de jeu. Le speaker de la plaine des sports a fini par lancer un appel micro, en espérant tomber sur un arbitre qualifié pour arbitrer en fédérale 2.
Silence. La suite, c’est l’arbitre de la réserve qui nous la raconte… Impossible de continuer pour l’arbitre, soutenu pour rejoindre le bord de touche
Aurore Séré, 29 ans, venait d’arbitrer les réserves : “J’étais encore en tenue puisque je venais de valider la feuille de match des réserves. J’allais regarder les équipes Une, quand tout le monde s’est retourné vers moi. Je n’ai pas eu trop le temps de réfléchir. Ni de stresser. On fait un point avec le délégué pendant 10 minutes. J’ai changé de maillot et je suis rentrée sur le terrain sans me poser de questions. Je venais d’enchaîner 80 minutes. Faire une heure de plus, c’est rude. Surtout aujourd’hui (lundi), mon kiné a eu du travail (rires) !” Surtout que la demoiselle, passionnée de rugby et joueuse depuis plus de 20 ans, revient d’une rupture du tendon d’Achille. Licenciée à Lons (64) elle a donc opté pour l’arbitrage. Un bon moyen de rester au contact du rugby et de faire plaisir à son papa, qui voulait que sa fille arrête pour éviter de nouvelles blessures. Aurore a écouté le conseil, d’autant plus facilement que l’arbitrage lui plaisait : “J’ai toujours aimé arbitrer. Alors je me suis lancée, et ça me plaît toujours autant.” Lire la suite |
|
|
par Jérémy Patrelle Une arbitre amateur de 19 ans a été victime d'une terrible agression physique et verbale lors d'un match de jeunes en région parisienne dimanche 11 octobre. C'est une histoire terrible, horrible, ignoble, impensable, incroyable. Une arbitre de 19 ans a été victime d'une agression sans nom dimanche 11 octobre lors d'un match de moins de 18 ans (catégorie U18) entre la JS Pontoisienne et le FC Écouen. Le déroulé de la rencontre qui se passait en région parisienne a été décrit par le site arbitrezvous, qui se présente comme le “blog d'information N°1 des arbitres”. C'est franchement insoutenable. Tout au long du match, l'arbitre a fait en sorte de maintenir l'ordre sur et en dehors du terrain. Malgré ses efforts, le match sera arrêté à quinze minutes de la fin après qu'un joueur exclu quelques secondes plus tôt eût enjambé la main courante et porté un coup de coude dans la mâchoire de l'arbitre. Cela faisait une vingtaine de minutes que la rencontre était entrée dans la zone rouge. À la 56è minute, l'arbitre avait averti un éducateur de l'équipe locale, la JS Pontoisienne, qui ne cessait de contester ses décisions. Ce qui n'a pas empêché ledit éducateur de rentrer sur le terrain 13 minutes plus tard pour contester de nouveau. Il a logiquement pris un carton rouge et été prié de se mettre de l'autre côté de la main courante. Ce qu'il a daigné faire après insistance de l'arbitre. Le match continue mais l'ambiance devient de plus en plus délétère. Cinq minutes après le dernier incident, à la 74è minute, un joueur de la JS Pontoisienne est exclu pour avoir insulté copieusement un adversaire : “Je vais te ni***r ta mère, espèce de fils de p***, regarde moi je vais te b***er, regarde moi tu verras, à la fin du match on va tous vous monter en l'air bande de petits fils de p*** que vous êtes.” L'arbitre donne un carton rouge à ce joueur, qui se met alors front contre front contre elle. Et l'insulte également : “Qu'est-ce qu'il y a toi espèce de petite p***? Ferme ta ch*** ou je t'enc*** toi aussi, je sors pas. Tu vas faire quoi ? Je sors pas tu vas faire quoi ? Je reste là et je vous enc*** tous un par un, ici on est à La Pontoisienne, on vous b**** moi et mon équipe bande de fils de p***.” Les propos sont donc d'une rare violence. L'intervention de quelques coéquipiers permettent de faire sortir le joueur. Qui va pourtant continuer d'insulter l'arbitre, soutenue par quelques amis qui assistent et s'y mettent également. La partie reprend. Mais la jeune femme arbitre va décider d'exclure un autre dirigeant de l'équipe locale qui s'en est pris au juge de touche, qui fait partie de l'équipe adverse (au niveau amateur, dans la majorité des cas, il y a un(e) arbitre de la Fédération Française de Football qui est assisté(e) par deux juges de lignes non officiels, généralement un dirigeant ce chaque équipe s'opposant sur le terrain). Il s'agit là d'insultes homophobes. Mais le dirigeant refuse de passer derrière la main courante, un dialogue s'engage entre lui et l'arbitre : - “Je sors pas, je sors pas, je reste là tu vas faire quoi ?” - “Pouvez-vous passer derrière la main courante que l'on puisse reprendre le match, s'il vous plaît ?” - “Parle bien aussi, je suis pas ton pote, parle bien, respecte avec ta bouche, je rigole pas avec toi.” C'est alors que les choses vont encore se dégradées. Le dirigeant vient se coller à l'arbitre alors que l'autre dirigeant exclu précédemment revient sur le terrain et demande aux gens de filmer l'arbitre avec leur smartphone. Le joueur qui vient de se voir attribuer un carton rouge revient lui aussi sur le terrain et frappe alors l'arbitre, avec un coup de coude dans la mâchoire. L'arbitre siffle la fin du match et file dans son vestiaire. Mais les dirigeants tentent de rentrer dedans… Quelques minutes plus tard, la jeune arbitre se rend compte que le joueur exclu n'était pas sur la feuille de match et demande aux dirigeants de La Pontoisienne de lui révéler son identité. Ils refuseront. La commission de discipline de la Fédération Française de Football doit juger l'affaire. En attendant, la “Commission d'Arbitrage a décidé de désigner des arbitres seniors masculins sur l'ensemble des rencontres toutes catégories du club incriminé”, nous apprend le blog « arbitrezvous ». Décision qui va évidemment porter à controverse car on ne comprend pas vraiment ce que va changer le fait de mettre un homme et ce que cela signifie par rapport aux femmes... Il est en tout grand temps que les instances compétentes règlent l'un des problèmes majeurs du football amateur en France. Lire la suite |
|
|
Les femmes arbitres, minoritaires dans les sports pratiqués par les hommes, doivent sans cesse s’adapter à l’univers dans lequel elles évoluent. S’il change à mesure que leur nombre augmente, ce monde masculin reste fidèle à ses constructions, bâties à une époque où les femmes étaient encore moins nombreuses à officier. En témoignent les infrastructures d’accueil de ces dames au sifflet, les vestiaires, les toilettes ou les douches, qui ne répondent pas toujours à leurs besoins spécifiques.
Lire la suite |
|
|
Extrait twitter : https://twitter.com/ArbitrezVous
Lire la suite |
|
|
La fédération française de football s’est lancée cette saison dans la professionnalisation des arbitres féminins. Huit d’entre elles, dont Nabila Zaouak, bénéficient d’un contrat d’un an.
Par Arnaud Detout Encore plus de parité. Un grand pas a été franchi dans le monde du sifflet féminin cette saison puisque huit arbitres (4 centrales et 4 assistantes) officiant en D1 bénéficient du plan de professionnalisation de l'arbitrage féminin lancé par la Fédération Française de Football (FFF). « Je suis heureuse d'avoir été choisie, jubile Nabila Zaouak (34 ans), une des 4 arbitres assistantes qui fait partie de ce groupe élite. J'ai opté pour la fonction d'arbitre assistante car je voulais donner un nouvel élan à ma carrière, vivre une nouvelle expérience et évoluer au plus haut niveau de l'arbitrage féminin. Ce contrat de professionnalisation est un vrai plus pour nous. » Consultante dans les ressources humaines, Nabila - qui s'entraîne environ entre une heure et demie quotidiennement - va bénéficier d'un travail individualisé, des services d'un préparateur physique supplémentaire, d'un suivi médical avec des tests annuels au centre technique national à Clairefontaine et l'encadrement d'un manager en arbitrage féminin. Travail athlétique et technique Elle reçoit une indemnité fixe mensuelle de 800 euros bruts (1 200 euros bruts pour les centrales) qui s'ajoute à ses indemnités de match d'un montant de 180 euros bruts (360 euros bruts pour les centrales). A l'instar de ses homologues masculins de la L1, Nabila et ses 7 camarades arbitres sont également dotées de gilet GPS pour suivre leur activité aussi bien à l'entraînement qu'en match. Mercredi dernier, l'ancienne joueuse de Colombes (Hauts-de-Seine) devenue arbitre en 2000 a assisté au premier des 4 stages supplémentaire cette saison à Clairefontaine (l'an dernier, elle n'en avait eu que 3). Pendant 3 jours, Nabila a compilé travail athlétique et technique sur le terrain et débriefing vidéo des matchs. Stéphanie Frappart (arbitre en L1 depuis 2019) est également intervenue durant ce stage pour donner des cours en anglais sur les lois du jeu. Sur des prochains stages, il y aura même des ateliers en commun avec des arbitres masculins de L2 et National. «On souhaite faire de l'arbitrage féminin une référence internationale» « C'était super, ces stages vont nous permettre de progresser », insiste celle qui fait partie du comité exécutif du district de Seine-Saint-Denis. Samedi dernier, elle a officié sur la touche lors de la rencontre de D1 entre le Paris FC et Le Havre (1-1) au stade Robert-Bobin à Bondoufle avant de repartir ce lundi pour une nouvelle semaine où elle doit allier sa vie sportive, professionnelle et privée. « Mon employeur est un passionné de foot, toujours à l'écoute, qui accepte que je prenne un congé lorsque j'ai un match le vendredi, indique cette amoureuse de documentaire historique et politique. Si jamais je ressens un coup de fatigue cette saison, je me mettrai à temps partiel grâce à ce contrat. L'arbitrage m'a aidé dans mon métier et l'inverse est aussi vrai. » « L'objectif est de permettre à nos meilleures arbitres féminines et de manière progressive de renforcer et développer leur expertise à tous les niveaux athlétiques, techniques, managérial, explique Pascal Garibian le directeur technique de l'arbitrage. On souhaite faire de l'arbitrage féminin une référence internationale au-delà de Stéphanie Frappart. L'ambition de la DTA (direction technique de l'arbitrage) est aussi de permettre l'émergence de candidatures d'actuelles ou anciennes joueuses professionnelles en manque de temps de jeu, blessées ou en fin de carrière. A terme, on veut que l'ensemble des arbitres de D1 puissent bénéficier de ce contrat. » Lire la suite |
|
|
La fermeture des gymnases dans les zones d’alerte renforcée va avoir de lourdes conséquences sur le secteur amateur. Mais des solutions existent : doublement du fonds de soutien aux petites structures, chèque-sport, recours au mécénat… Les récentes mesures prises par le gouvernement et les préfets concernant la fermeture des gymnases dans les zones d’alerte renforcée suscitent incompréhension et colère. Les piscines resteront ouvertes, mais pas les gymnases, ni les salles de sport. Sur quels éléments statistiques se fondent-ils pour affirmer que ces lieux favorisent la transmission du virus ? Virgile Caillet, délégué général de l’union sport et cycle indique «200 cas de Covid recensés depuis le 1er août sur près de 25 millions de passages dans la totalité des salles confinées proposant une activité sportive», soit un taux d’incidence de 0,8% quand il est de 7,4% dans la population.
Comment comprendre que le même enfant, à Bordeaux, pourra fréquenter un gymnase en tant qu’élève mais ne le pourra pas en tant que licencié de son club de sport ? A Paris, l’action des élus permet finalement à tous les mineurs de fréquenter les équipements indoors sans restriction particulière – mais toujours pas les adultes, pour le moment. La décentralisation des décisions au niveau des préfectures doit s’accompagner d’un dialogue avec les élus locaux mais aussi d’un cadre national sans lequel plus personne ne comprend les décisions prises, ni les motifs qui les motivent.
Méfiance à l’égard du monde du sport Cette décision renferme une forme de défiance à l’égard du monde du sport qui n’est pas acceptable. Le gouvernement doit faire confiance aux clubs et aux bénévoles. On objectera que dans certains cas le protocole n’est pas respecté - par les structures, ou par les pratiquants. Probablement. Mais alors sanctionnons ceux qui sont en faute, au cas par cas, et faisons confiance à tous les autres qui appliquent avec sérieux les différents protocoles en vigueur. Il faut en finir, dans le sport comme ailleurs, avec le règne de la sanction collective quand la faute est le fait d’une minorité. Ces mesures vont avoir de lourdes conséquences immédiates. Elles vont priver les adhérent·es d’une pratique sportive qui contribue à les maintenir en bonne santé - ce qui n’est pas négligeable pour affronter la covid ou la grippe saisonnière ou contribuer à réduire des facteurs de comorbidités comme l’obésité, le manque d’exercice… Elles vont fragiliser un peu plus les associations et les clubs amateurs sortis essorés de la période du confinement et en plein séisme en cette rentrée. De nombreux emplois sont sur la sellette. Le CNOSF (Comité national olympique et sportif français) a fait état d’une baisse moyenne de 25% pour la reprise de licences dans les clubs par rapport à l’an dernier, soit 4,5 millions de licenciés en moins, une perte estimée à 800 millions d’euros. C’est un cataclysme. Et les 120 millions d’euros prévus du plan de relance pour le sport sont dérisoires – surtout quand, au total, seulement 45 millions seront dédiées au soutien des associations. C’est la survie du tissu associatif sportif de proximité qui en jeu. Si la pratique sportive n’est pas soutenue maintenant, elle ne sera pas restaurée demain. C’est le sport comme vecteur d’éducation, de fraternité, de lien social, de vivre-ensemble, dans les villages comme dans les quartiers qui est menacé. Déplafonnement des taxes Depuis trois ans le gouvernement, par sa politique, a laminé ce secteur, avec la baisse continue du budget du sport, la suppression du CNDS (centre national pour le développement du sport), la liquidation des emplois aidés ou l’absence de compensation des aides attribuées via la réserve parlementaire. Ce sont des acteurs exsangues qui vont devoir affronter une crise d’une ampleur inédite. Alors que l’on entre dans l’examen du Projet de loi de finances, le temps est venu de changer de politique. Les propositions existent. Nous les avons mis sur la table depuis des années et répétées en juin : doublement du fonds de soutien aux petites structures pour le porter à 100 millions d’euros, mise en place d’une chèque-sport d’un montant de 100 euros pour aider les familles victimes de la crise à ne pas renoncer à inscrire leurs enfants au sport (proposition Juanico-Lozach), facilitation du recours au mécénat sportif, etc. Le financement de ces mesures ne passerait pas par une augmentation de la fiscalité mais serait assuré par le déplafonnement des taxes affectées au sport et la renationalisation provisoire de la Française des jeux. Au total, mise bout à bout, ces mesures pourraient rapporter 240 millions d’euros et assurer un financement soutenable et durable. Il est temps d’agir. La France, qui doit accueillir les Jeux olympiques de Paris dans moins de quatre ans, ne peut pas laisser disparaître le sport pour toutes et tous, le sport associatif de proximité, le sport amateur.
Par Régis Juanico, député Génération·s de la Loire , Corinne Narassiguin, Secrétaire à la coordination du Parti socialiste , Pierre Rondeau , économiste du sport, codirecteur de l’Observatoire du sport à la Fondation Jean-Jaurès , Richard Bouigue, codirecteur de l’Observatoire du sport à la Fondation Jean-Jaurès , Anne-Marie Heugas, vice-présidente EELV en charge des sports à l'ETP Est Ensemble Grand Paris , Jean-Jacques Lozach, sénateur PS de la Creuse et Emmanuelle Bonnet Ouladj, coprésidente de la Fédération sportive et gymnique du travail (FSGT) Lire la suite |
|
|
Stéphanie Frappart a été désignée pour arbitrer le choc de la 6e journée de Ligue 1 entre l'OL et l'OM. La rencontre entre Lyon et Marseille, dimanche, qui fera office d'affiche de la sixième journée de Ligue 1, sera arbitrée par Stéphanie Frappart. Ce sera le 16e match où elle officiera en tant qu'arbitre central au sein de l'élite. Stéphanie Frappart avait aussi arbitré la finale de la Supercoupe d'Europe 2019 entre Liverpool et Chelsea et la finale de la Coupe du monde féminine la même année. Lire la suite |
|
|
Les femmes arbitres sont de plus en plus nombreuses. Pour autant, plus les enjeux d’une rencontre sont forts, plus celles-ci disparaissent. Particulièrement lorsqu’il s’agit de compétitions masculines et/ou internationales. Si Stéphanie Frappart et consœurs ouvrent la voie, sont-elles destinées à n’avoir que très peu d’héritières ? Stéphanie Frappart au football, les soeurs Bonaventura au handball… En France, au sein du milieu sportif, les femmes sont de plus en plus visibles. Et notamment dans l’arbitrage. Depuis 2011, la proportion de femmes à prendre le sifflet a été multipliée par 2,5, passant d’environ 5 000 à 12 810 pour la saison 2019/2020[1]. Une progression qu’il convient tout de même de relativiser tant leur absence auparavant était totale. Car le sport reproduit les inégalités présentes dans notre société, voire les amplifie. Ces arbitres femmes disparaissent ainsi au fur et à mesure que l’enjeux croît. Toutes comme les dirigeantes ou les coaches, le nombre d’arbitres féminines se réduit comme peau de chagrin pour les compétitions masculines et/ou internationales. Pour caricaturer (ou pas), on se demande si le message est celui-ci : "On les laisse déjà jouer au ballon, et vous voudriez qu’elles arbitrent ? Et des matches importants ? Est-ce-qu’on est sûr qu’elles ont compris les règles ? C’est impossible, elles ne courent pas aussi vite qu’un homme !" L’argument physique est régulièrement retourné à celles et ceux qui prônent l’égalité. Un raisonnement caduc dans les disciplines où l’importance des capacités athlétiques est moindre pour appliquer le règlement, comme la boxe, le judo, le tennis, etc. Mais où il y a toujours aussi peu de féminines ! Selon les sports, l’absence des femmes au sein du corps arbitral peut être colossal. Moins la discipline accueille de licenciées, moins elles sont à même de choisir de brandir le carton. Assez logiquement donc, il y a 29% de femmes arbitres dans le handball, 25% au basket contre 4 et 6% au football et rugby. En 2013, au lancement des plans de féminisation des fédérations, l’arbitrage fut complètement oublié. Heureusement, certaines d’entres elles essaient depuis de rectifier le tir. Ainsi la fédération de tennis tente, par exemple, de rassembler les jeunes filles sur les stages départementaux et régionaux afin de lutter contre leur exclusion. Un mois avant Roland-Garros, les femmes arbitres non sélectionnées par la voie classique sont invitées dans l’enceinte sportive pour découvrir les lieux. Une place pour arbitrer les qualifications est également mise en jeu. Pourquoi sont-elles si peu à prendre le sifflet ? Pour expliquer la faible présence des féminines, plusieurs pistes se dégagent. Il est d’abord difficile de se projeter dans une activité peu rémunérée avec des sacrifices lourds pour sa vie privée. Les insultes du type "retourne faire la vaisselle", lancées à la cantonade depuis les tribunes sont une autre explication. Enfin, le sexisme latent offre encore un autre élément de réponse. En décembre 2000, lors du match Strasbourg - Metz, un pétard est lancé sur le terrain, blessant Nelly Viennot, arbitre-assistante, au tympan. Côté strasbourgeois, pour éviter une sanction, l’explication est toute trouvée : Nelly Viennot s’est évanouie parce que c’est une femme. Un homme serait resté de marbre. Au-delà de la question du genre, la violence subie par les arbitres est ahurissante. "On a répertorié entre 250 à 300 agressions physiques par an dans deux disciplines, confiait au magazine Les Sportives en juin 2020 Patrick Vajda, président de l’Association Française du Corps Arbitral Multisports (AFCAM). Tous sports confondus, nous déplorons 1 000 agressions physiques annuelles. En sachant qu’on estime entre 25 et 30% les cas rapportés." Lire la suite |
|
|
Une nouvelle loi consacre le statut de citoyen sauveteur afin de protéger les bénévoles qui viennent en aide à une personne dont le cœur s’arrête de battre subitement. L’objectif est d’inciter la population à effectuer les gestes qui sauvent des vies. Ces dispositions s’accompagnent d’un programme de sensibilisation. Aujourd’hui, en France, l’arrêt cardiaque inopiné touche entre 40 000 et 50 000 individus par an. Le taux de survie s’élève à 5 %, un pourcentage faible que la pratique du massage cardiaque associée à l’utilisation d’un défibrillateur porterait à plus de 50 %. Une nouvelle législation vient mettre à l’abri les bénévoles qui accomplissent ces gestes qui sauvent. L’objectif ? Lever les nombreux freins qui empêchent souvent le passage à l’acte des témoins présents lors du malaise de la victime : peur de mal faire, de créer des dommages corporels, d’empirer l’état du malade… En effet, actuellement, « seulement 40 à 50 % [des témoins présents sur les lieux] débutent un massage cardiaque et moins de 1 % font usage d’un défibrillateur cardiaque », annonce le rapport de l’Assemblée nationale sur la nouvelle loi (1). Pourtant, en cas d’arrêt cardiaque, mieux vaut pratiquer un massage, même imparfait, plutôt que d’attendre les secours. Ces conclusions ont amené à la création du statut protecteur de « citoyen sauveteur », inscrit dans la loi 2020-840 du 3 juillet 2020.
LES SECOURISTES BÉNÉVOLES ÉPAULÉS D’une part, le texte indique que le citoyen sauveteur « bénéficie de la qualité de collaborateur occasionnel du service public ». En d’autres termes, « quiconque porte assistance de manière bénévole à une personne en situation apparente de péril grave et imminent » est protégé par l’État et pourra être indemnisé s’il subit des dommages lors de son intervention (blessure, chute…). D’autre part, il « est exonéré de toute responsabilité civile, sauf en cas de faute lourde ou intentionnelle de sa part », à savoir que tout préjudice causé par son intervention ne pourra pas être sanctionné. Ces dispositions visent à encourager les sauvetages mais aussi à combler des lacunes nationales, comme le précise le rapport de l’Assemblée nationale : « Notre législation est insuffisamment précise, aujourd’hui, sur ce point, à l’inverse de celle de nombreux pays étrangers qui ont adopté des lois du "Bon Samaritain" [qui protègent les secouristes bénévoles]. »
UNE SENSIBILISATION RENFORCÉE La loi du 3 juillet vient aussi renforcer les dispositifs de formation. Il est précisé que l’apprentissage des gestes de premiers secours dans le cadre scolaire, déjà prévu dans la loi, doit s’effectuer « suivant un continuum éducatif du premier au second degrés ». Il doit donc intégrer, dès l’entrée au collège, « une sensibilisation à la lutte contre l'arrêt cardiaque et aux gestes qui sauvent ». Les salariés sur le point de partir en retraite ainsi que les arbitres et juges sportifs seront également bénéficiaires de cette même sensibilisation, à laquelle est désormais consacrée une journée nationale. (1) Sources des données indiquées concernant les arrêts cardiaques : Registre électronique des arrêts cardiaques (RéAC) et Académie nationale de médecine, via le rapport de l’Assemblée nationale sur la proposition de loi visant à lutter contre la mort subite et à sensibiliser la population aux gestes qui sauvent. Marie Bourdellès Lire la suite |
|
|
Être une femme arbitre : le témoignage de Melissa Cornamusa Le 24 juin 2020 J’ai débuté l’arbitrage un peu par hasard, il y à 5 ans. J’avais des amis arbitres et ceux-ci m’ont poussé à faire la formation. Celle-ci a duré quelques jours, un petit test écrit réussi et en route quelques semaines plus tard sur le terrain. J’ai commencé à arbitrer en jeunes, pour ensuite gravir les échelons jusqu’en P1 hommes (1re division provinciale belge). Les premiers temps étaient simples, mais quand une femme se retrouve dans un monde masculin, j’ai pu vite me rendre compte que cela ne plaisait pas forcément. Le début des problèmes
J’ai d’abord apprécié ma vie d’arbitre, rare femme dans un monde d’hommes. Entre collègues, nous nous sommes toujours bien entendus et amusés. J’y ai même rencontré mon meilleur ami… Mais ma montée en seniors m’a tout de suite prouvé que je devais faire ma place de femme dans ce monde plus souvent machiste qu’on ne le pense. Lors d’une rencontre masculine, j’ai eu mes premiers gros problèmes : insultes de joueurs, provocation, etc.
C’est là que je me suis rendue compte que l’humain se laisse vite dépasser par ses émotions… S’en est suivi 2 exclusions avec rapport à la clé… et une sacrée frayeur !
Par la suite, j’ai continué à gravir les échelons, plus j’avançais et plus je me rendais compte du comportement déplacé et irrespectueux des joueurs, coachs, et du public…
Souvent rien de bien méchant : « retourne faire ta vaisselle », Mais parfois bien plus violent… Tellement que je n’ose même pas rapporter ces mots.
Prise de recul
La saison 2018/2019 à été le début d’un processus de recul pour moi. Il y a d’abord eu la naissance de mon petit garçon. Je jouais encore également, et mes week-end à partir du vendredi était rythmés uniquement par le basket. Jouer le vendredi soir et siffler 5, 6, 7 parfois 8 rencontres sur le week-end. Physiquement c’était parfois difficile. Cette année la j’ai eu la chance de siffler la finale dames de coupe du Hainaut en tant qu’arbitre principale. Cette finale, et cela était inédit, était 100% féminine car nous étions deux femmes arbitres. Mais elle fut inédite également par le caractère complètement fou des supporters d’une des deux équipes. Tellement excessif, que lors de la mi temps, les organisateurs de l’événement ont dû placer des banderoles de sécurité au bord du terrain afin que ceux-ci ne puisse plus y monter.
Insultes, provocations, ballon renvoyé violemment des tribunes, cette rencontre était tellement tendue que les services de sécurité on dû intervenir. Cela s’est conclu par 4 exclusions et l’intervention de la police. Applaudis par nos collègues, et vivement félicité, nous avons été escorté jusqu’au podium.
Mettre des rapports lors de cette finale nous à conduit au conseil de discipline… là aussi, insultes, provocations, intimidations, menaces… lors de la fin de celui-ci nous avons dû partir rapidement en sortant en premier…
C’est à ce moment que je me suis rendue compte que cela n’en valait peut-être pas forcément la peine…
Cette saison-la j’ai dû mettre 12 rapports, dont 4 en finale, et le reste en saison dont un dernier pour tentative de coup de poing heureusement ratée…
La goutte d’eau
Après une fin de saison compliquée, j’ai finalement décidé de ralentir en arrêtant de jouer et en limitant mes disponibilités le week-end afin de siffler maximum 3 rencontres lors de la saison 2019-2020.
Il va de soi que les insultes autant dans la tribune (et parfois même par des personnes amies de la famille !) que sur le terrain ont continué, et de plus en plus souvent. Que ce soit sur le physique ou sur le fait que je sois une femme qui soi-disant « n’y connais rien »…
Les exclusions ont continué, les rapports se sont enchaînés, jusqu’à la goutte d’eau qui a fait déborder le vase : les propos homophobes.
Je n’ai jamais rencontré de problème dans ma vie en ce qui concerne mon orientation, ni sur le terrain… mais cette fois-la cela a été fait !
Après une simulation d’un joueur, et suite à une faute technique, celui-ci a perdu pied et a commencé à m’insulter. S’en est donc suivi une exclusion et ce sans hésitation. Lorsque le joueur s’est rendu compte qu’il avait été exclu, il a couru vers moi, m’a hurlé dans les oreilles une masse d’insanités et m’a bousculé.
Lorsque j’écrivais ce qu’il s’était produit au dos de la feuille, celui-ci m’a regardé, et retenu par ses coéquipiers, m’a dit « espèce de sale lesbienne de m*** ».
Dans les tribunes, se trouvait ma compagne qui a également entendu des propos identiques du public, il s’en est suivi des disputes entre équipes dans les tribunes.
Après avoir exclus ces personnes, le match s’est terminé rapidement car il ne restait pas grand chose à jouer. En jetant un coup d’œil dans les tribunes j’ai vu ma compagne en pleurs et là je me suis dis que s’en était assez.
Je jette l’éponge
Le confinement est arrivé et je réfléchissais à la suite des chose. J’ai fait le bilan, et le négatif à pris le pas sur le positif.
On m’a souvent répété « Depuis quand tu t’occupes de ce que dises les autres… » car ce n’est pas dans mon caractère, et je répondais toujours « je ne préoccupe pas de ce qu’ils disent mais plutôt de ce qu’ils font… »
Après avoir essuyé plusieurs agressions, des tentatives de coups, des bousculades… j’ai décidé de ranger mon équipement, mes baskets et mon sifflet. Pas pour des paroles mais pour des actes. Avec le monde dans lequel nous vivons, j’ai eu la chance d’éviter de justesse des coups et autres… Je ne veux pas, je ne veux plus risquer mon intégrité physique pour du basket.
J’aurais souhaité faire quelque chose pour l’arbitrage féminin, pour le promouvoir. Malheureusement je n’aurai plus l’occasion de le faire…
Je reviendrai sur les parquets, grandie, plus sereine, mais en tant que joueuse.
Je remercie toutes les personnes qui ont été là pour moi, mes collègues, je leur dis bonne chance et courage.
Sans arbitre pas de match… Lire la suite |
|
|
Le Syndicat des Arbitres du Football d’Elite (SAFE) vient d’élire son nouveau bureau directeur.
Félicitations aux élus et tout particulièrement à Bruno Faye pour la continuation de son activité.
Lire la suite |
|
|
Un plan de soutien et de relance massif pour l’écosystème du tennis français et des disciplines associées a été adopté et sera opérationnel dès le 3 juin. En voici les détails. Texte Le Comité exécutif de la FFT a adopté les modalités du plan de soutien et de relance à destination de l’ensemble de l’écosystème du tennis français et des disciplines associées, qui avait été voté le 10 avril dernier. Ce plan massif d’un montant de 35 millions d’euros, auquel les ligues et comités départementaux participent, s’adresse ainsi aux acteurs confrontés à de sérieuses difficultés économiques consécutives à la crise sanitaire. Un dispositif complet est mis en place pour les différentes familles : - Les clubs affiliés bénéficieront d’une aide de 21 millions d’euros. Ils seront ainsi accompagnés par des mesures de soutien immédiat mais également par des mesures de relance afin de favoriser la reprise d’activité. - Une aide de 5 millions d’euros sera consacrée aux enseignants et aux entraîneurs indépendants, qui ne peuvent pas bénéficier des dispositifs d’activité partielle auxquels les enseignants salariés peuvent prétendre. - Enfin, une enveloppe de 9 millions d’euros sera destinée au circuit professionnel en faveur : * Des tournois internationaux sur les circuits ATP, WTA, Tennis Europe et ITF (juniors, professionnels, seniors, Padel, beach tennis et tennis-fauteuil) organisés en France, qui ont dû reporter ou annuler leur compétition en raison de la pandémie du Covid-19. * Des officiels de la FFT, arbitres et juges arbitres des tournois internationaux et nationaux dont l’activité principale est l’arbitrage. * Des joueuses et joueurs de tennis du circuit professionnel (hors top 100 mondial) et des disciplines associées (padel, beach tennis et tennis fauteuil). Cette aide pourra être attribuée aux joueurs ou joueuses qui ne bénéficieraient pas des dispositifs d’aides internationales, soit elle viendrait en complémentarité de celle-ci.
Par ailleurs, la FFT, en tant qu’organisatrice de Roland-Garros, a contribué, à l’instar des autres Grands Chelems, à hauteur de 1 million d’euros au fonds d’aide international en faveur des joueurs et joueuses classés entre la 101ème place et la 500ème place des classements WTA et ATP. Les montants de ces enveloppes s’appuient sur des estimations. Les montants définitifs de ces enveloppes seront ajustés à la lumière des besoins exprimés et validés. Le plan sera mis en place à partir du 3 juin 2020 et se déploiera jusqu’au 31 août 2021. Une plateforme digitale a spécialement été conçue pour la saisie et le traitement des demandes des différentes familles du tennis français et sera accessible à partir du 3 juin via l’url : relance.fft.fr
Cette plateforme mettra en lien, en temps réel, les différents acteurs de la chaîne décisionnaire (comités, ligues et fédération) et les bénéficiaires afin que la mise en œuvre du plan soit la plus agile possible. Selon la famille d’appartenance, les conditions l’éligibilité, les dates limites de saisie de demande, les pièces justificatives y seront précisées. "La FFT souhaite, à travers ce dispositif, apporter son soutien à tous les acteurs français du tennis et des disciplines associées concernés par cette crise sans précédent. Grâce à la mise en place de ce fonds, complémentaire aux dispositifs de l’Etat, des régions et des Instances Internationales, nous espérons ainsi pouvoir les aider à surmonter cette période très difficile", explique Bernard Giudicelli, Président de la Fédération Française de Tennis. Texte Les équipes de la FFT sont à votre disposition pour répondre à vos questions à l’adresse covid-19@fft.fr. Pour toute question relative au Plan de soutien et de relance de la FFT, vous voudrez bien préciser dans l’objet de votre message "Question PSR".
Lire la suite |
|
|
Georges Domercq, ancien arbitre international de rugby est décédé, il avait 90 ans et il était bien sûr l'un des doyens des arbitres français.
Il fit partie de la première génération qui eut accès aux matchs du Tournoi et aux tests internationaux entre la fin des années 60 et le début des années 70. Lire la suite |
|
|
Une initiative, d'un de nos collègue arbitre de la ligue AURA et Docteur / Ingénieur Meca à l'INSA de LYON.
Valentin RIPARD, arbitre fédéral de la Ligue AURA et Docteur / Ingénieur Meca à l'INSA Lyon, se mobilise avec plusieurs de ces collègues et plusieurs autres écoles de l'agglomération lyonnaise afin de produire des pièces en impression 3D pour les hôpitaux principalement. Ils travaillent sur la conception,en collaboration avec les Hospice Civile de Lyon, afin de valider les modèles 3D des pièces et matériaux en fonction de leur usage.
A titre d'exemple, les services de réanimation qui ont besoin d'une visière plus étanche héritent de pièces monoblocs assez massive alors que d'autres activités ne nécessitent que des visières plus légère.
A titre personnel,Valentin, fabrique environ 2 visières par heure sur les imprimantes 3D installées à son domicile et son travail a été en partie d'assembler une nouvelle imprimante dès hier soir et de la calibrer pour permettre de doubler la production. Il s'occupe aussi depuis peu, de centraliser en partie les productions de visières mais aussi, de découper les feuilles transparentes. Actuellement d'autres personnes travaillent aussi pour fabriquer ces visières en découpe laser afin d’accroître la production (environ 20 à 40x plus par jour).
Toutes les infos complémentaires sont dispos sur ce site :
Et des photos complémentaires ici : Lire la suite |
|
|
Confiné comme l’ensemble de ses congénères de l’élite, l’arbitre international vosgien profite de sa non-présence sur les terrains pour approfondir encore son métier, tout en s’inscrivant dans un travail de préparateur mental qu’il distille auprès d’autres sportifs depuis plusieurs mois.
Pêle-mêle, Benoît Bastien enchaîne les activités. Entre la gestion familiale au quotidien, son travail d’arbitre, sa fonction de préparateur mental (voir par ailleurs) ou encore « des choses que l’on bâcle d’ordinaire », dit-il, l’arbitre originaire de Ménil-sur-Belvitte ne trouve pas le temps long. Tout juste s’accorde-t-il quelques minutes supplémentaires au lit le matin, « On ne met pas de réveil, cela change », confie le Vosgien, membre de la caste fermée des arbitres internationaux (il a intégré la liste élite UEFA le 1er juin 2018). Le football est pourtant entre parenthèses en cette période compliquée, frappée par un mal sournois et invisible qui oblige le monde à s’arrêter. « Je suis dans une configuration habituelle d’une saison, », tempère Benoît Bastien. « D’ordinaire, je passe 50 % de mon temps à l’extérieur et 50 % à la maison. Comme mes confrères, j’ai l’habitude d’être autonome, de me gérer. Mon quotidien reste rythmé avec l’arbitrage, avec deux entraînements par jour et nous travaillons aussi sur la vidéo, en regardant nos performances mais aussi les équipes. Nous sommes également sollicités par la Fédération et l’UEFA, qui nous proposent des quiz vidéo sur l’aspect technique du jeu ou encore sur la VAR (assistance vidéo à l’arbitrage). » « Comme si j’allais arbitrer ce prochain week-end »
Voilà pour le côté cour de l’arbitrage. Côté jardin, l’actuelle coupure pourrait être perturbante. Elle ne l’est pas véritablement pour le référé vosgien, même si le timing n’est pas normal. « Dans la saison, on a l’habitude de s’arrêter plusieurs semaines. Cela peut être dû à une blessure ou à une trêve », pose l’arbitre ? qui fêtera ses 37 ans en ce mois d’avril et qui avait subi cet avatar, au mollet, lors de l’échauffement du match entre Saint-Etienne et Nantes , en janvier dernier.
« J’ai plus l’impression aujourd’hui d’être en début de saison, où physiquement c’est assez dur avec six semaines de préparation. On anticipe cette période, mais là, on ne le peut pas car on n’a aucune certitude sur la date de la reprise, C’est la différence car la coupure est arrivée brusquement. Mon objectif, c’est de me préparer comme si j’allais arbitrer ce prochain week-end. Je reste focus, j’accorde du temps à l’activité, de façon à ne pas décrocher. Je me prépare surtout à un rythme effréné car on va devoir arbitrer tous les trois jours. Il va falloir être fort physiquement pour ne faire que de la récupération et être fort mentalement. Quand on arbitre, le sommeil s’en retrouve perturbé car, un soir de match, on ne se couche pas avant 2 heures du matin et il y a aussi les déplacements. Au moins, cette période permet de se ressourcer. On se régénère en ce moment. » Pour mieux repartir…
Il se penche sur le moral des autres
Adepte du trail, spectateur, parfois, des matchs des tenniswomen d’Etival, Benoît Bastien apprécie le sport sous toutes ses coutures. Même celles qui ont attrait au cerveau, Depuis plusieurs mois, il a ainsi développé, en s’appuyant notamment sur un site (etmperformance.fr), un concept de préparateur mental - et physique - qu’il a validé à travers un diplôme. « C’est une facette qui m’intéresse beaucoup », indique l’arbitre. « Au départ, je l’ai fait pour moi, pour me permettre d’avoir une meilleure concentration en match, de gérer les émotions et d’être résistant à la pression. »
Au fur et à mesure, le Vosgien a mis son savoir en la matière à disposition de tout à chacun, « D’abord mon cercle d’amis, puis des sportifs ou des entreprises. C’est ma deuxième activité », précise Benoît Bastien, qui lui-même a fait appel à un préparateur physique, le Messin Brahim Raggui. Ses élèves sont actuellement des nageurs, des golfeurs, des athlètes ou encore des tennismen. « En ce moment, je leur propose des exercices qui permettent de gérer les frustrations inhérentes au contexte. »
La VAR : « La question, c’est la définition de l’erreur »
Confinement ou pas, les arbitres de l’élite hexagonale sont régulièrement en prise avec les objets technologiques dont leur corporation bénéficie pour diriger les rencontres. Dernière venue sur la scène, la VAR (l’assistance vidéo à l’arbitrage) est approfondie semaine après semaine, match après match par les directeurs du jeu et leur entourage. « Nous bénéficions de questionnaires spécifiques pour la VAR. On étudie les situations, on continue à travailler dans l’approche, que l’on soit dans la position de l’arbitre ou de l’arbitre assistant vidéo », informe le référé vosgien.
Pourtant, ce dispositif ne fait pas aujourd’hui l’unanimité dans le giron professionnel et est source de polémiques, notamment médiatiques. Benoît Bastien en est conscient, « Les interrogations sur la VAR viennent des gens pour lesquels la vidéo va résoudre toutes les problématiques », estime l’arbitre international. « La question, c’est la définition de l’erreur. Les décisions dans le foot, ce n’est pas binaire. D’accord, il y a penalty ou pas penalty, D’accord, il y a hors-jeu ou pas, faute ou pas. Mais doit-on donner un carton jaune ou un carton rouge ? Quand un arbitre siffle ou pas penalty, il s’agit de son interprétation, de sa sensibilité. Notre objectif commun, c’est la recherche de l’uniformité, mais on est tous différents. Comme tous dans la société. La décision reste humaine. L’arbitre reste le dernier décisionnaire. » Et même si cela ne plaît pas à tous. « Vous savez, après chaque match, des joueurs nous interpellent pour nous dire qu’il y avait penalty, ce sont généralement les attaquants. D’autres pour dire qu’il n’y avait pas penalty, les défenseurs surtout. » F.V.
Lire la suite |
|
|
Comme l'ensemble du basketball français, les arbitres sont aussi à l'arrêt. Retenu pour officier lors des Jeux Olympiques de Tokyo prévus initialement ce été - avant d'être reportés à une date ultérieure, Yohan Rosso - comme l'ensemble des arbitres - est impacté par la crise sanitaire du Covid-19.
À la différence des joueurs, des coachs et des dirigeants du basketball français, les arbitres eux n'ont juridiquement pas de statut de professionnels quand bien même il est demandé de l'être.
"Aujourd'hui, pour nous, les arbitres, c'est 0€ !", s'exclame-t-il. La situation actuelle dans laquelle sont placés les officiels français ne fait qu'illustrer le défaut de professionnalisation de l'arbitrage puisque seulement 5 d'entre eux sont salariés à la Fédération française de basketball (FFBB). Tour d'horizon complet avec Yohan Rosso : "Le virus du Covid-19 a bloqué toute la société et nous force à rester chez nous. Le rythme est totalement perturbé pour chacun d’entre nous. "Il est urgent qu’on se penche sur la professionnalisation de l'arbitrage" Les arbitres ne sont pas épargnés. On a l’habitude de partir chaque semaine en déplacement, une fois en Europe pendant la semaine pour les internationaux - voire 2 fois pour ceux d’EuroLeague - et une fois le week-end en France. Avec le confinement, fini les déplacements car il faut respecter les consignes du gouvernement en restant à la maison. Cela a ses avantages et ses inconvénients. On peut se reposer, passer du temps en famille, regarder des matchs mais cette période délicate met en avant la précarité de la situation des arbitres. Les joueurs et les coachs sont professionnels : ils ont des contrats et des statuts qui, pendant cette crise, les protègent, leur permettent d’être payés ou d’accéder au chômage. Aujourd’hui, pour nous, les arbitres, c’est 0€ ! Heureusement que je suis professeur des écoles et que j’ai un salaire mais il y a de nombreux arbitres qui ont fait le choix de travailler à temps partiel pour pouvoir arbitrer ou certains ont même fait le choix d’en faire leur unique activité.
Bref, je pense qu’il est urgent qu’on se penche sur la professionnalisation de l'arbitrage du basket en France. Bien qu’on soit professionnel dans notre approche, il est nécessaire de professionnaliser notre activité. "Je suis confiné comme chaque citoyen mais je continue à m’entraîner" Pendant cet arrêt des compétitions, je suis confiné comme chaque citoyen mais je continue à m’entraîner. L’accès à la salle de sport n’est pas possible mais j’ai la chance d’avoir un peu de matériel de musculation au garage - un banc de musculation, des haltères, un TRX et quelques élastiques. Du coup, sous les directives d’un ami qui dirige la société ABC coach sportif, je fais 45 minutes de musculation et 25-30 minutes de circuits training pour travailler un peu le cardio.
J’essaye de m’entraîner 4-5 fois dans la semaine. Cela permet de garder la forme et de se changer les idées. Yohan Rosso poursuit ses séances d'entraînement comme il peut (photo : Yohan Rosso) Je regarde quelques matchs en replay et la fédération française de basketball ainsi que la FIBA nous envoie du travail vidéo. "Déçu du report des JO mais c'est une décision logique et raisonnable" L’objectif était aussi au travers de ces séances de me préparer pour les JO mais il vient d’être annoncé aujourd’hui (mardi, ndlr) qu’ils seront reportés d’un an. Je suis très déçu de ce report car j’avais hâte de vivre cette expérience mais je pense que c’est une décision logique et raisonnable. Les athlètes auraient eu du mal à se présenter aux JO au top de leur forme avec une préparation écourtée. La santé doit primer sur tout le reste. Bon courage à tous pour cette période de confinement. Restons chez nous afin qu’on puisse se retrouver au plus vite sur les terrains."
Lire la suite |
|
|
Si les joueurs de Ligue 1 vont perdre une partie de leur niveau physique et technique durant cette période de confinement, la question se pose aussi pour les arbitres. Peu de monde le souligne, mais les arbitres de L1 sont aussi des sportifs de très haut niveau. S’ils font plus parler d’eux pour les erreurs qu’ils commettent au sifflet, les hommes en noir suivent aussi une préparation physique poussée. Autant dire qu’avec cette pause forcée, en raison de la pandémie de Covid-19 qui touche actuellement la France, les arbitres vont baisser de régime. Mais Pascal Garibian, lui, préfère voir le verre à moitié plein en se disant que les sifflets français vont profiter de cet arrêt obligatoire pour s’améliorer vis-à-vis de l’assistance vidéo à l’arbitrage, qui a tant fait débat depuis le début de cette saison 2019-2020…
« Affiner la technique des arbitres » « On va profiter de cette trêve forcée pour affiner la technique des arbitres. Nous nous inscrivons dans un travail technique pour préparer la reprise des arbitres après cette période de confinement. La VAR ? Notre axe de travail, c’est d’améliorer le temps d’analyse sans tomber dans la précipitation. Dernièrement, au niveau de l’assistance vidéo, les arbitres ont reçu des modules et des vidéos. Nous travaillons sur des plateformes, qui permettent le travail à distance. Cela permettra à l’unité technique, chère aux clubs, d’être au rendez-vous à la reprise. Après, il faut aussi préparer psychologiquement les arbitres à l’enchaînement des matchs à venir. On va par exemple reprogrammer des stages », a avoué, sur beIN SPORTS, le directeur technique de l’arbitrage, qui estime donc que les arbitres et la VAR reviendront plus forts après cette crise sanitaire. Tous les acteurs de la L1 l’espèrent en tout cas. Lire la suite |
|
|
Communiqué du district Côte d’Azur FFF La grande famille du football et de l’arbitrage azuréen est en deuil. L’un de ses membres les plus emblématiques, notre ami Michel KITABDJIAN, vient de nous quitter ce jour. Il aurait eu bientôt 90 ans, le 9 mai prochain. Ancien arbitre International de renom, ayant notamment dirigé en 1975 la finale de la Coupe d’Europe, celui qui a eu la plus longue carrière internationale de tous les arbitres français (19 ans) était surtout une immense figure du football départemental, régional et national. Président d’honneur du District de la Côte d’Azur, membre de la Commission d’Arbitrage de la FFF durant près d’un quart de siècle, Insigne spécial de la FIFA, médaille d’or de la Jeunesse et des Sports cet ancien joueur de l’US Arménienne (de 1946 à 1953), Michel KITABDJIAN laissera surtout, en plus d’une carrière sportive exceptionnelle, le souvenir d’un homme exemplaire, engagé et profondément humain. Engagé auprès des jeunes surtout, ayant formé des générations de jeunes arbitres en les accompagnant pour certains jusqu’au plus haut niveau. Il fut aussi et surtout un homme juste, plein d’humanité car toujours prêt à tendre la main à l’autre, à écouter, à partager et à aider. Michel KITABDJIAN c’était la simplicité même, bien que doté d’un charisme exceptionnel. Ce qui est la marque des « Grands Hommes ». Tous ceux qui l’ont côtoyé et qui l’ont accompagné durant une partie de sa longue carrière auront le sentiment aujourd’hui de perdre l’un des leurs. Le District se sent orphelin d’un homme illustre et terriblement attachant. C’est un peu une partie de beaucoup d’entre-nous, de ceux qui ont eu la chance et le privilège de le connaître, qui s’en est allée avec lui aujourd’hui. En ces circonstances pénibles, le District de la Côte d’Azur, la famille du football dans son ensemble, tiennent à adresser à son épouse Rosette, à ses enfants, à ses petits-enfants, ainsi qu’à toute sa famille et ses proches, leurs condoléances émues. L’AFCAM et tous les arbitres Français adressent à la famille de Michel KITABDJIAN leurs plus sincères condoléances. Aujourd’hui l’arbitrage Français est triste, c’est un des siens qui vient de disparaitre. Lire la suite |
|
|
Nous avons rencontré Ludovic Titeux, arbitre français, qui revient sur l’agression dont il a été victime à Cavaillon et exprime son souhait de pouvoir continuer à arbitrer dans de bonnes conditions. Ludovic, peux-tu te présenter en quelques mots ? Je m’appelle Ludovic Titeux j’ai 40 ans, marié, 2 enfants, j’ai commencé le rugby à XIII à 4 ans et j’ai fait quasiment toute mon école de rugby à Morières 13 jusqu’en cadet. Je suis issu d’une famille treiziste, mon papa est Serge Titeux, ancien international. J’ai fait le plus gros de ma carrière sportive au SOA 13 où j’étais le capitaine lors de la montée en 2006 et j’ai arrêté ma carrière sportive en 2012 toujours au SOA. Mon fils Mattéo a repris le flambeau depuis. Pourquoi es-tu devenu arbitre ? Je suis devenu arbitre cette saison 2019/2020 un peu sur le tard car ma vie familiale ne me permettait plus de dégager assez de temps libre. Parce que j’avais envie de voir le sport qui m’a fait grandir d’un autre côté et de retrouver les terrains. Que s’est-il passé lors du match U19 Cavaillon vs Réalmont ? Il s’est passé à Cavaillon ce qu’il se passe un peu de partout aujourd’hui dans notre société. On nous voit comme un agent répressif pour mettre des sanctions et être autoritaire en croyant que dès que nous sifflons c’est parce que nous sommes contre les joueurs, que nous sommes achetés, que nous en voulons à tous les joueurs alors que pas du tout ! Nous sommes là juste pour faire la transition entre les deux équipes lorsqu’il y a une ou des fautes qui sortent du règlement, pas plus. Seulement la plupart des joueurs et des encadrants pensent le contraire et surtout ne connaissent pas ou plus les règles donc de ce fait, il est plus facile d’accuser, de crier et de taper sur la personne avec le sifflet que de se remettre en question et de remettre au niveau ses joueurs. On se retrouve donc la cible. Il y a également une montée en puissance de la violence gratuite envers l’autre qu’il n’y avait pas il y a quelques années en arrière, qui est très défavorable dans la qualité des matchs et qui va même au-delà. C’est ce que nous avons rencontré avec Magalie à Cavaillon. Bousculés et frappés pour aucune raison valable ! Juste parce que nous représentons une forme d’autorité et que nous n’allons pas dans leurs sens. Je pense que comme notre rugby est malade et le sport en général, les clubs sont en manque de joueurs, du coup certains clubs font le dos rond et l’impasse sur ces faits de violence dus au manque de connaissance des règles et des valeurs sportives de ces joueurs pour pouvoir représenter une équipe et un club. Je pense que si ces clubs n’étaient pas en pénurie de joueurs, ils s’en sépareraient, enfin j’espère… Mais aujourd’hui ils les gardent au détriment des performances sportives des clubs, et des valeurs de notre sport. Te sens-tu en sécurité quand tu arbitres ? As-tu envie de poursuivre ta carrière d’arbitre malgré tout ? Oui je me sens en sécurité lorsque j’arbitre, sauf dans des situations comme celle que j’ai rencontrée à Cavaillon. Mais ça reste de l’exceptionnel, heureusement et je n’ai eu de problème qu’avec cette même équipe. Oui bien sûr que j’ai envie de continuer et de poursuivre ma carrière d’arbitre. Je ne risque pas de donner raison aux mauvaises personnes. Je passe tout de même de bons moments sur les terrains, notamment avec les féminines Élite. Messieurs je vous invite à prendre exemple. Malgré tout, mes performances commencent à être reconnues par mes responsables et j’ai appris, que si je continuais en ce sens il y a de belles choses qui s’annoncent pour moi la saison prochaine pour que je passe un niveau supplémentaire dans mon arbitrage. Donc continuons ! Que qui doit être mis en place selon toi pour que les arbitres puissent faire leur job normalement ? Je pense qu’il n’y a rien de spécial à mettre en place actuellement. Les choses sont faites comme elles doivent être faites par la Fédération, les Comités et les Ligues. Il faut que ce soit les clubs qui se mettent à jour des règles et des changements faits pour améliorer la qualité des prestations de leurs joueurs et du coup la nôtre. Tout le monde fait des erreurs, le communiqué de la FFR XIII est très bien fait en ce sens. Un arbitre ne peut pas être performant et lucide pendant 40 ou 80 minutes d’un match quand de la première minute à la dernière, il se fait insulter, hurler dessus et que chaque décision prise est contestée, que ce soit par les joueurs ou les entraîneurs. Humainement, physiologiquement ce n’est pas possible. Nous sommes des hommes et des femmes pas des machines. La seule chose qui pourrait faire avancer l’arbitrage et prendre de l’importance, c’est que nous soyons plus nombreux et nombreuses. Donc j’invite tout le monde à franchir le cap et à venir prendre sa licence d’arbitre. Lire la suite |
|
|
Mercredi 4 mars 2020, le District de Haute-Garonne a annoncé l'annulation de tous les matchs de football du week-end. En cause ? L'accumulation des violences autour des stades. Les arbitres de district, mais aussi les éducateurs, ont été plusieurs fois pris pour cibles ces derniers temps, sur les terrains de foot de Haute-Garonne. C’est une petite bombe dans le monde du ballon rond. En réaction à « l’accumulation des violences autour des stades (agressions d’arbitres, d’éducateurs…) », le comité de direction du district Haute-Garonne de football vient d’annoncer mercredi 4 mars 2020 l’annulation de toutes les rencontres du week-end des samedi 7 et dimanche 8 mars. « Journées mortes » sur les stades Le District Haute-Garonne de Football décrète en effet que le week-end prochain sera synonyme de « journées mortes », a-t-il annoncé mercredi. Les licenciés et autres parents de joueurs ont été prévenus par SMS. Après une nouvelle agression à Colomiers : Une décision qui fait notamment écho à l’agression d’un éducateur de l’US Colomiers (Haute-Garonne), samedi 22 février 2020, lors d’un tournoi de jeunes. « C’est la goutte d’eau qui a fait déborder le vase », déplore Loïc Fèvre. Pour le directeur administratif du district Haute-Garonne de football, il y a urgence : On a pris cette décision après une accumulation de faits en dehors des stades. Aujourd’hui, nous sommes dans l’incapacité de gérer et de contenir la violence de la société, du public et des parents. Cette annulation, c’est un signal d’alarme. Tout le monde doit réfléchir pour trouver une solution. Rencontres annulées ou reportées : Le district annonce « qu’aucune rencontre de football, de niveau district, ne se déroulera à ces dates sur le territoire de la Haute-Garonne », qui annonce non seulement la « suppression de la journée du football d’animation », mais aussi « le report des rencontres de championnat de U14 à Senior ». Lire la suite |
|
|
Par Clément GAVARD
En janvier, l'enchaînement des violences dans le foot martiniquais et la grève des arbitres ont incité la Ligue régionale à suspendre les championnats adultes pour deux week-ends. Une pause bénéfique pour entamer des réflexions et prendre des mesures concrètes afin de renforcer la sécurité dans les stades. Mais la partie est loin d'être terminée pour les instances et les acteurs du foot en Martinique. Pour le bien du foot martiniquais, la situation ne pouvait plus durer. Au cours d’un mois de janvier marqué par une succession de violences sur et autour des terrains de Martinique, il fallait enrayer les mauvaises nouvelles avec la tenue d’une réunion exceptionnelle. Résultat, les membres du conseil de la Ligue de foot de Martinique se sont réunis le 20 janvier dernier pour prendre une décision forte : l’arrêt de toutes les compétitions seniors, c’est-à-dire des trois ligues régionales (R1, R2, R3), les plus importantes sur l’île - les jeunes, les féminines et le fustal n’étant pas concernés -, pendant deux semaines. Depuis, le foot a repris ses droits sur le territoire antillais, mais une coupure était nécessaire pour inviter les uns et les autres à la réflexion avec une idée : parvenir à mieux structurer le foot martiniquais. Mais pour cela, il faudrait aussi que tous les acteurs tirent dans le même sens. L'affaire Damien Rosa : une épine et une aubaine Le point de départ de ce grand remue-ménage : les débordements lors du match de Régional 1 entre le Club Franciscain et le Club Colonial, le 11 janvier. Au centre des tensions, l’arbitre Damien Rosa décide de déposer le sifflet jusqu’à la fin de saison. « Il y a eu trop d’agressions de jeunes arbitres étouffées car ils n’ont pas de poids, pas de résonance. J'espérais marquer le coup. »Damien Rosa, arbitre agressé « Un supporter m’a envoyé une bouteille sur la tête, puis ils étaient plusieurs à caillasser avec des pierres ma voiture dans laquelle se trouvait ma femme, raconte l’homme de 25 ans, considéré comme l’un des arbitres les plus prometteurs de Martinique. Ensuite, ça se transforme en harcèlement. Mes proches sont harcelés, menacés dans les lieux publics, j’étais obligé de prendre cette décision, ça allait trop loin. » Dans la foulée, il est imité par plus de la moitié de ses collègues, qui décident de se lancer dans une grève de trois semaines pour dénoncer les injures et les agressions dont les arbitres de l’île sont trop souvent victimes. Une semaine plus tard : rebelote. En l’absence des hommes en jaune, Pierre-Justin Mélinard, le président de l’équipe des Anses d’Arlet FC prend le sifflet lors d’une rencontre le 17 janvier et subit lui aussi une agression. Celle de trop, qui motive donc le conseil de la Ligue à mettre les championnats entre parenthèses. « Il faut qu’on soit écoutés, insiste Damien Rosa. Il y a eu trop d’agressions de jeunes arbitres étouffées car ils n’ont pas de poids, pas de résonnance. Sachant que je fais partie des deux arbitres internationaux (il a été nommé pour diriger des matchs de la CONCACAF, N.D.L.R.), j’espérais pouvoir marquer le coup et faire avancer les choses. » L’ancien étudiant rennais rêve même d’une union inédite en Martinique. Mais comme partout, chacun défend surtout ses intérêts et les désaccords restent nombreux. Les incidents autour du match Club Franciscain-Club Colonial au stade du François sont un exemple criant. Si tout le monde a immédiatement condamné les violences subies par Damien Rosa, chacun possède une version des faits différente. « Il y a aussi l’arbitre de touche qui a fait des doigts d’honneur au public, en leur donnant rendez-vous après le match pour s’expliquer, assure Erick Littorie, le président du Club Franciscain. Il ne s’est rien passé de grave sur le terrain, M. Rosa a pu rentrer sans problème dans son vestiaire. Je ne tolère pas les débordements, j’ai parlé à l’arbitre au téléphone après cette histoire, on devait se voir le lendemain, mais je ne pensais pas que ça prendrait une telle ampleur. » « On peut comprendre le mouvement d’humeur des arbitres, mais il faut retrouver la raison et se mettre en tête que personne n’est parfait. Il faut qu’on se regarde tous dans la glace. »Samuel Péreau, président de la Ligue de foot
Le son de cloche est presque le même chez Samuel Péreau, le président de la Ligue : « L’arbitre est sorti trop tôt du stade (M. Rosa dément en précisant avoir quitté l’enceinte une heure après le coup de sifflet final, N.D.L.R.), il fallait attendre que ça se calme et les dirigeants du club auraient dû appeler la gendarmerie, ce qui aurait sûrement évité le caillassage de la voiture. Damien Rosa s’est aussi trop exposé médiatiquement. Je lui ai dit personnellement qu’il fallait mieux garder une certaine réserve en attendant les procédures disciplinaires. » Au beau milieu de ce grand bazar, certains arbitres ont préféré prolonger la grève début février dans l’attente des sanctions. « Je trouve ça un peu exagéré, soufflait Samuel Péreau. On peut comprendre le mouvement d’humeur des arbitres, mais il faut retrouver la raison et se mettre en tête que personne n’est parfait. Il faut qu’on se regarde tous dans la glace. » Et après ? Punitions, convention et formation Un premier volet : les sanctions. Elles sont tombées le 7 février, quelques jours après la reprise des compétitions. Et pour le Club Franciscain, elles sont lourdes : six mois d’interdiction de stade (dont deux avec sursis), cinq matchs à purger pour le trésorier du club (deux avec sursis), huit mois de suspension pour l’homme en charge de la sécurité et un an sans licence pour le médecin du club. « Je trouve ça léger car je suis certain qu’ils vont diminuer les sanctions après les différents appels, mais c’est déjà mieux que rien », estime Damien Rosa. « Le Club Franciscain a pris pour tout le monde, on paye pour d’autres qui ont fait pire que ça. J’aimerais que le foot martiniquais soit plus honnête et juste. »Erick Littorie, président déçu
Du côté du Club Franciscain, si les dirigeants tirent la tronche et dénoncent un acharnement, ils ne devraient pas faire appel. « Il y avait une envie de sanctionner le club depuis un moment, déplore Erick Littorie. Le Club Franciscain a pris pour tout le monde, on paye pour d’autres qui ont fait pire que ça. J’aimerais que le foot martiniquais soit plus honnête et juste. » Un cercle vicieux, mais à la Ligue, le président Péreau assure « une indépendance totale des commissions de discipline, nommées pour quatre ans ». Ce qui n’empêchent pas les théories du complot et les soupçons de copinage de faire leur chemin. Ni les différents acteurs de se réunir autour d’une table. La pause de fin janvier devait provoquer la réflexion et entraîner des discussions, voire des nouvelles mesures pour faire avancer le foot martiniquais dans le bon sens. Bingo, le 31 janvier, la Ligue, l’Union nationale des arbitres et le Parquet ont signé une convention pour coordonner la réponse de la justice à ces faits de violence. Comprendre, les agressions contre les arbitres seront désormais sanctionnées au pénal. Une deuxième convention de ce type, avec deux nouveautés : la nomination d’un magistrat référent (en l’occurrence, le vice-procureur) pour être l’interlocuteur des instances et la mise en place peines pénales alternatives au sein du foot (information citoyenne, tâches d’intérêt général...). Une avancée majeure, alors que la formation des « messieurs sécurité » - les bénévoles en charge de l’apaisement et de la modération dans les stades - sera approfondie. « Il faut rappeler que tout ça n’est pas nouveau, il y avait des discussions pour adopter ces mesures, précise Samuel Péreau. Je pense qu’on aurait avancé sans cette interruption des championnats, même si cela a sans doute permis d’accélérer les choses. Maintenant, il faut continuer dans le bon sens pour la jeunesse martiniquaise. » Ma société va craquer Dans la cacophonie générale, tout le monde se retrouve au moins sur un point : les violences dans le foot ont diminué ces vingt dernières années en Martinique. Ce qui n’est pas le cas sur l’île en général. « Le peuple martiniquais se lève pour réparer les injustices et la tension est maximale sur l’île, où les gens ne veulent plus laisser les autres décider pour eux. »Damien Rosa, arbitre et policier
« Depuis trois ou quatre ans, c’est chaud entre le scandale du chlordécone, la réforme des retraites, juge Damien Rosa, qui bosse dans la police quand il ne prend pas le sifflet. Le peuple martiniquais se lève pour réparer les injustices et la tension est maximale sur l’île, où les gens ne veulent plus laisser les autres décider pour eux. » Chaque année, le bilan est plus dramatique. En 2019, vingt-cinq homicides ont été commis sur l’île, dont dix-neuf par arme à feu. Face à l’augmentation des actes de violence, le ministre de l’Intérieur Christophe Castaner et des Outre-mer Annick Girardin ont annoncé l’envoi de renforts de police en Martinique à partir du mois de mars. Samuel Péreau, qui compte briguer un quatrième mandat à la tête de la Ligue en novembre prochain, assure que tous les acteurs du foot ont « un rôle à jouer » pour l’apaisement. Dans un tel contexte, le foot martiniquais espère maintenir son niveau et ne pas susciter moins d’engouement sur l’île, surtout qu’il doit aussi faire face au problème démographique. Selon les derniers chiffres de l’INSEE, la Martinique a perdu près de 10 000 habitants entre 2017 et 2019, sans pour autant voir son nombre de licenciés dégringoler (10-11 000 aujourd’hui). Mais Samuel Péreau ne cache pas son inquiétude : « En 2030, la Martinique sera le département le plus vieux de France, avant même le Limousin ! Les Martiniquais font beaucoup moins d’enfants, des anciens reviennent sur l’île et les plus jeunes la quitte sans jamais revenir. » En attendant de voir percer les Patrick Burner ou Christophe Hérelle du futur sur les pelouses locales, tout ce petit monde espère surtout pouvoir tourner la page après un début d’année infernal. Vendredi soir, l'Éveil des Trois-Ilets (R3) a fêté sa qualification surprise en huitième de finale de la Coupe de Martinique en battant l'US Robert (R1) dans une rencontre marquée par de nouveaux incidents. Comme pour rappeler que le chemin est encore long. Lire la suite |
|
|
4 ans de suspension minimum.... Lire la suite |
|
|
La victime 19 ans en arrêt avec 6 jours d'ITT.. Lire la suite |
|
|
Il était l'un des arbitres phare de la Ligue des Pays de la Loire... Lire la suite |
|
|
Pénurie d’arbitres à Québec : entre manque de main-d’oeuvre et de valorisation Un problème qui a aussi à voir avec le traitement réservé aux arbitres. Des arbitres mineurs sont victimes d'intimidation de la part d'entraîneurs et de spectateurs pendant les parties de hockey. Les secteurs touchés par la pénurie de main-d’oeuvre sont nombreux à Québec et l’arbitrage ne fait pas exception. Dans les rangs scolaires et civils, les organisations sportives font face à un casse-tête cette année pour éviter d’annuler des parties. La pénurie d’arbitres dure depuis plusieurs années, mais ça s’est empiré dans les deux dernières parce que le recrutement devient de plus en plus difficile, admet Mathieu Rousseau, directeur général de la division Québec et Chaudière-Appalaches du Réseau du sport étudiant du Québec (RSEQ). Basketball, soccer, hockey, volleyball, tous les sports y passent, explique-t-il. Ça cause des annulations de parties et de tournois, parfois tardivement. Des parents et des entraîneurs se retrouvent à arbitrer des matchs à l’improviste. Les organisations sportives de la région se creusent la tête pour des solutions. Le RSEQ de Québec et Chaudière-Appalaches, par exemple, exige maintenant des écoles qu'elles envoient des jeunes se faire former comme arbitre. Au basketball, un sport dont la popularité explose, les parties de calibre participatif sont désormais encadrées par un seul officiel au lieu de deux. On demande aussi aux écoles de nous donner plus de disponibilité. Pas seulement le vendredi, qui est un soir problématique. Puis dans les sports qui se jouent sous forme de tournoi, on essaye que toutes les catégories ne jouent pas la même journée, pour que les plus vieux soient disponibles pour arbitrer les plus jeunes.
Hockey et soccer n’y échappent pas. L’été passé, ça a été très, très compliqué. Quelques matchs ont dû être annulés et on a dû mettre un seul arbitre sur des matchs de soccer à onze. Dès l’été prochain, le nombre d’arbitres passera d’ailleurs de trois à un seul pour les matchs de soccer à neuf, chez les U11 et U12, manque de main d’oeuvre oblige. Même son de cloche chez Hockey Québec-Chaudière-Appalaches, explique l’arbitre en chef Pierre-Olivier Bouchard. Son organisation a mis les bouchés doubles dans le recrutement en vue de cet hiver, offrant même l’achat d’équipement à des arbitres de première année, mais le problème s’avère plus complexe. Dans un contexte de plein emploi, les jeunes arbitres ont simplement moins de temps à offrir, explique-t-il. Il y a des plages horaires, les samedis et dimanches soirs notamment, où il n’y a presque personne de disponible. C’est encore plus difficile dans les catégories bantam, midget et junior qui exigent des arbitres un peu plus vieux et expérimentés. C’est surtout un problème de rétention et selon moi, ça témoigne d’un problème de valorisation du travail d’arbitre. Il faut arrêter de dire que c’est le Tim Hortons à côté qui nous vole nos jeunes.
Pierre-Olivier Bouchard, arbitre en chef à Hockey Québec-Chaudières-Appalaches Valoriser le travail d’arbitre Toutes les organisations sondées s’entendent pour dire que cette pénurie d’arbitres n’est pas qu’un problème démographique. Ce n’est pas un emploi facile et un jeune qui commence à arbitrer et qui se fait crier des bêtises, dans le contexte actuel, va peut-être préférer aller faire autre chose. Il y a de la conscientisation à faire auprès des parents et c’est un travail de longue haleine, pointe Mathieu Rousseau. Chaque année, on est témoin de débordements et je crois qu’il y en aura toujours, mais il y en a moins qu’il y en avait, précise toutefois Philippe Bernard. À l’ARSQ, une agression verbale d’un joueur, d’un entraîneur ou même d’un spectateur envers un arbitre vaut à l’équipe concernée une convocation en comité de discipline provincial, par exemple. Un brassard pour les arbitres mineurs Pour conscientiser les parents au fait que les jeunes arbitres méritent le même respect que les joueurs, Hockey Québec-Chaudière-Appalaches a pour sa part eu l’idée de faire porter un brassard jaune aux arbitres de moins de 18 ans, cette saison. Lire la suite |
|
|
Ils sont fans des arbitres et le montrent Une section entière de la patinoire des New York Islanders a été envahie par un fan-club un peu spécial à l'occasion de la réception de Vancouver. (Photo: Twitter @kevin_ekeGrégory Beaud) Vous rêviez d'un match de hockey sur glace lors duquel chaque coup de sifflet desarbitres est salué par une acclamation ?
Vous avez toujours eu envie de vous déguiser en «zèbre» pour aller voir un match ? Ces supporters un peu spéciaux l'ont fait dans le cadre de la «Referee Apprciation Night».
Cette troisième édition a connu un vrai succès. Après 120 participants en 2018 et 340 en 2019, ils étaient à nouveau nombreux à encourager les directeurs de jeu lors de la rencontre entre les New York Islanders et les Vancouver Canucks. Bild auf Twitter anzeigen Leur but ? Promouvoir l'esprit sportif (sportsmanship). Entre des chants à la gloire des arbitres, ils n'hésitent pas à chanter «Sportsmanship! Sportsmanship! Sportsmanship!» Nul doute qu'avec le succès de cette troisième édition, une quatrième «Referee Appreciation Night» devrait avoir lieu la saison prochaine.
Lire la suite |
|
|
Grève des arbitres de football en Loir-et-Cher : quand le journaliste prend le sifflet
Suite à plusieurs agressions, les arbitres de Loir-et-Cher étaient en grève le dimanche 19 janvier 2020. Pierre Michel, notre confrère de la rédaction sportive de Blois, a pris le sifflet. Il raconte…
Tout est parti d’un simple constat : comment rendre compte dans notre journal de la journée sans arbitre en trouvant un angle original ? Très vite, l’idée s’impose à moi comme une évidence : je vais demander à arbitrer un match…
Je prends contact avec le district de Loir-et-Cher où ma démarche est assez bien accueillie, mais on me met en garde : « Ce serait peut-être plus raisonnable d’arbitrer un match de jeunes ou dans une petite division… » Sauf que moi, je me dis que tant qu’à me jeter à l’eau, autant que ce soit dans l’océan et me voilà en quête d’un match à sensations fortes.
Après plusieurs approches, le choix se porte sur Portugais de Blois - Villebarou et je ne peux pas être mieux servi : c’est du Départemental 1, la plus haute division dans le district, elle oppose le leader virtuel à une équipe qui joue le maintien, et, je le saurai plus tard, mais il y a eu, lors de leur dernière confrontation, un gros contentieux entre eux sur fond de blessure et de polémiques sur les réseaux sociaux.
Mais à quelques jours du match, mon souci n’est pas encore là. Je dois d’abord prendre une licence, condition indispensable pour officier, je dois la faire valider par un médecin, et accessoirement aller faire deux ou trois footings pour retrouver un semblant de condition physique, alors que j’ai 53 ans et un genou qui me fait payer, depuis six mois, les misères que lui ont infligé une trentaine d’années de pratique du tennis…
Un tennisman qui arbitre, quelle drôle d’idée direz-vous ? Sauf que dans une vie antérieure, j’ai été footballeur, j’ai même été entraîneur et quand bien même je n’ai jamais été arbitre, j’ai, de par mon métier, une certaine connaissance du jeu et de ses lois ce qui doit me permettre de pouvoir me débrouiller tant bien que mal.
Il suffit d’une petite étincelle
Bon, je mentirais si je disais que je n’ai pas senti un peu de pression au fur et à mesure que le match approchait. Ma plus grande hantise, ce n’était pas de me dire que j’allais faire des erreurs, ça, je m’étais déjà imaginé en faire entre dix et quinze – une fourchette que j’ai sous-estimée d’ailleurs –, mais plutôt de faire la grosse boulette, celle qui fausserait le résultat et qui aurait peut-être une incidence sur le destin d’une équipe en fin de saison.
« Alors là, je te rassure tout de suite, m’a expliqué Michel Leloup, un ancien arbitre de Ligue 1, qui a eu la gentillesse de me passer un petit coup de fil la veille du match. Quand on voit au plus haut niveau international des arbitres qui ont plus d’expérience que toi ainsi que l’outil vidéo et qui commettent quand même des erreurs, tu peux être tranquille… »
Jusque-là mec, tout se passe plutôt bien. Les deux équipes se respectent, les spectateurs ne grondent pas, personne n’est venu contester, et mon genou tient le choc : c’est plutôt cool comme match !
Tranquille, c’est dans cet état d’esprit que j’arrive au stade une heure et demie avant le coup d’envoi et le premier contact avec les joueurs et les deux entraîneurs, croisés dans le couloir des vestiaires, est excellent. Cornaqué par Jean-Michel Denonin, vice-président délégué du district et par Laurent Czwojdzinski, le président départemental de l’Unaf (Union nationale des arbitres de football), je rassemble tout le monde avant de rentrer sur le terrain, je leur explique le pourquoi de ma présence et nous voilà tous partis pour la grande aventure.
Mon premier coup de sifflet dans le jeu ? Une faute assez bénigne. Ma première parole du match ? Appeler un soigneur pour une blessure superficielle. A cet instant, je regarde mon chrono, on joue depuis vingt minutes, la rencontre est paisible et je me dis : « Jusque-là mec, tout se passe plutôt bien. Les deux équipes se respectent, les spectateurs ne grondent pas, personne n’est venu contester, et mon genou tient le choc : c’est plutôt cool comme match ! »
"Carton rouge", réclament les joueurs
Sauf qu’il suffit malheureusement d’une petite étincelle pour mettre le feu aux poudres. Et cette petite étincelle, c’est une grosse faute d’un défenseur blésois, un tacle par derrière au milieu du terrain, juste devant les bancs de touche et la rangée de spectateurs. « Y’a rien du tout », hurlent les uns. « Carton rouge », réclament les autres, j’opte pour un bon compromis, un avertissement que je pointe vers le fautif. Tout le monde se calme, ça devait être la bonne décision.
J’ai une petite dizaine de secondes pour me décider et comme la notion de dernier défenseur n’était pas flagrante à mes yeux, je me contente du carton jaune.
Malheureusement, mes problèmes ne font que commencer : cinq minutes plus tard, un attaquant de Villebarou file seul au but, deux défenseurs sont à sa poursuite, l’un des deux le sèche, et mon coup de sifflet (inévitable) entraîne un attroupement monstrueux. J’ai une petite dizaine de secondes pour me décider et comme la notion de dernier défenseur n’était pas flagrante à mes yeux, tout comme le fait que le but était encore loin d’être marqué, je me contente du carton jaune. La sanction administrative semble clémente aux yeux de certains, mais il y a une justice sportive : sur le coup franc qui suit, Villebarou ouvre le score.
Reste que ce premier but agit comme un poison : entre une équipe qui fait tout pour conserver son maigre avantage et une autre qui veut vite revenir au score, les débats se tendent et c’est là où il faut saluer le rôle de l’entraîneur blésois Pedro Bompastor qui prend la décision de sortir un joueur qui commence à perdre son sang-froid à la 40e minute et en fera de même avec un autre joueur pendant la mi-temps.
Une équipe veut quitter le terrain
Après la pause, je rassemble les deux capitaines pour leur demander de bien tenir leurs coéquipiers et chaque équipe semble repartir avec de bonnes intentions de jeu. Mais alors que les Portugais égalisent de la tête, s’ensuit une énorme échauffourée. Chambrage, gestes déplacés, insultes, provocations verbales, tout y passe et c’est bien difficile de remettre de l’ordre dans tout ça. Pire, considérant avoir reçu des coups non sanctionnés, les joueurs de Villebarou décident de quitter le terrain ! Il ne me manquait plus que ça… Alors qu’il s’apprête à regrouper ses joueurs, je m’adresse à leur coach Corentin Guerrier.
« Si vous quittez le terrain maintenant, vous allez regretter toute votre vie. Vous serez durement sanctionnés et l’image de votre club sera entachée. Réfléchissez bien avant de prendre une telle décision. » Mon discours l’a-t-il convaincu ? Les leaders de l’équipe ont-ils réussi à avoir une bonne influence sur les autres ? Toujours est-il que les Jaune et Noir décident de reprendre le match pour les quinze dernières minutes.
"Messieurs les arbitres, je ne vous regarderai plus jamais comme avant !"
Il y aura bien encore deux situations litigieuses lorsque j’oublie de siffler un penalty pour les Portugais en préférant revenir à tort à la faute précédente puis ensuite ne sortant pas un deuxième avertissement à l’encontre du défenseur portugais qui avait eu un jaune en première période, mais ma priorité à cet instant était que la rencontre se termine bien. Ça partait plutôt d’un bon sentiment de ma part, sauf qu’au coup de sifflet final, alors que la plupart des joueurs étaient venus me saluer, un nouvel attroupement se reproduit et vient ternir la fin du match. Ils sont nombreux à se promettre des retrouvailles épicées lors du match retour, mais là, les gars, autant vous le dire tout de suite, ce sera sans moi !
Car c’était ma première expérience d’arbitre et ce sera aussi la dernière. Cela dit, après quelques heures de recul, et considérant les mots gentils que la plupart des joueurs et dirigeants sont venus me glisser une fois la tension retombée, je n’ai aucun regret de l’avoir vécue. Messieurs (et mesdames) les arbitres, je ne vous regarderai plus jamais comme avant ! »
Merci à Pierre MICHEL - Journaliste, rédaction des sports, Blois Lire la suite |
|
|
Ce devait être l'événement de sa carrière. Il est en train de se transformer en cauchemar. Shroret Bayat, 32 ans, est l'arbitre principal du championnat du monde d'échecs féminin qui oppose actuellement la championne chinoise Ju Wenjun à sa challenger russe Aleksandra Goryachkina. Peur d'être arrêtée à son retour Une première à ce niveau de compétition, les arbitres internationaux féminins étant très rares. Shoret Bayat est même la seule en Asie. Mais aujourd'hui, la jeune Iranienne craint d'être arrêtée à son retour au pays pour avoir "violé" le code vestimentaire islamique en ne portant pas tous les jours le voile. Les photos diffusées ont été très largement commentées chez elle. "J'ai allumé mon téléphone et j'ai vu que ma photo était partout dans les médias iraniens. Ils disent que je ne porte pas le voile en signe de protestation contre le hijab", a-t-elle déclaré à la BBC.
"Les gens devraient avoir le droit de s'habiller comme ils le souhaitent" Certaines photos lors du lancement des parties du championnat du monde montrent qu'elle porte parfois un voile, mais pas systématiquement.
Selon elle, la Fédération iranienne des échecs lui aurait demandé de poster un message d'excuse pour ne pas avoir porté le voile. Ce qu'elle a refusé.
"C'est contre mes croyances, les gens devraient avoir le droit de s'habiller comme ils le souhaitent et ne pas être forcés. Je le tolérais parce que je vis en Iran. Je n'ai pas le choix", a-t-elle expliqué depuis Vladivostok en Russie où se tient la deuxième manche du championnat du monde.
"Peut-être qu'ils vont faire un exemple de mon cas" "Il y a beaucoup de monde en prison en Iran à cause du voile. C'est un problème très sérieux, peut-être qu'ils vont être tentés de faire un exemple avec mon cas", a-t-elle estimé en avouant être "totalement paniquée" par la situation. Le vice-président de la Fédération internationale des échecs, l'Anglais Nigel Short a pris sa défense dans un tweet. "Shoreh Bayat est la première femme a être secrétaire générale d'une fédération sportive en Iran. La seule femme à être arbitre international en Asie. Elle est une grande ambassadrice pour son pays", a écrit l'ancien challenger de Garry Kasparov au titre mondial Lire la suite |
|
|
| |